Continuité du service public dans les transports : Jean-Paul Huchon propose une solution pour l’Ile-de-France

Publié le par Eddie AIT

Jean-Paul Huchon, Président de la Région Ile-de-France, Président du STIF, a rencontré jeudi 12 juillet Xavier Bertrand, Ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité, dans le cadre des consultations gouvernementales sur le projet de loi « dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs ».
 
Jean-Paul Huchon a d’abord rappelé au ministre son attachement profond au droit à la mobilité, essentiel pour la vie quotidienne en Ile-de-France. Et expliqué qu’à ce titre, il était favorable à la négociation entre les entreprises, les syndicats et l’ensemble des collectivités représentées au STIF (syndicat des transports d’Ile-de-France) d’une continuité du service, en cas de grève. Dans le respect des principes constitutionnels du droit de grève.
 
Jean-Paul Huchon a surtout alerté le ministre sur la spécificité francilienne en matière de transports publics : 12 millions de voyageurs-jour ; 60% des déplacements du réseau français ; un système interconnecté (métro-bus-RER-tramway-fluvial). C’est pourquoi il juge irréaliste voire impossible d’imaginer un plan de transport en cas de grève qui définirait des lignes prioritaires. Selon lui, il faut raisonner en pourcentages de service assuré sur l’ensemble du réseau francilien et par sous réseau.
 
Le Président de la Région Ile-de-France a également fortement insisté sur le fait que, si ce projet de loi répond à une attente légitime des usagers, il ne faut pas que l’arbre cache la forêt. En Ile-de-France, le vrai problème c’est que les 2/3 des retards, des irrégularités et des perturbations ont pour origine la vétusté des trains de banlieue et des infrastructures (rails, caténaires, aiguillages…) Pour Jean-Paul Huchon, « si le Président de la République et le gouvernement, veulent apporter aux Franciliens des réponses aux retards dans les transports, il faut que l’Etat participe à un effort financier de l’ordre de 30 milliards d’euros sur 15 à 20 ans ». Il attend donc que l’Etat révise à la hausse sa part au contrat de projets Etat-Région 2007-2013 et accepte de cofinancer les infrastructures banlieue-banlieue.
 
Enfin, le Président Huchon a indiqué au ministre que, dans le cadre du débat parlementaire, il sera très attentif à ce que les indemnisations prévues pour les usagers pénalisés par un conflit, ne soient pas à la charge du contribuable local.

Publié dans Transports

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