Quels modes de garde pour les Franciliens de moins de 3 ans ?

Publié le par Eddie AIT

Une place en crèche pour cinq enfants de moins de trois ans. C’est la moyenne francilienne, moyenne qui cache de grandes disparités…

 

En Île-de-France, 3e région la plus féconde du pays, la question du mode de garde des petits de moins de trois ans est souvent un casse-tête pour les parents. D’autant que 72 % des Franciliennes exercent une activité professionnelle (contre 66% dans le reste du pays), même si elles ont un enfant en bas âge : 81 % des mamans d’un petit de moins de trois ans travaillent. Une étude récente de l’IAU (Institut d’aménagement et d’urbanisme) régional met en lumière les différents choix des parents et les différences territoriales au sein de l’Île-de-France.

 

98.000 places en établissements d’accueil

À la naissance d’un enfant, la question du mode de garde est souvent la plus problématique pour les parents. L’Île-de-France propose 98.000 places (chiffres de 2006) d’accueil en crèche collective ou familiale (réseau des assistantes maternelles rémunérées par les pouvoirs publics), soit une place pour cinq enfants. Une moyenne qui cache de grandes disparités, avec par exemple Paris et les Hauts-de-Seine qui concentrent 44 % des places de la région, et la Seine-et-Marne et le Val d’Oise qui ne proposent que 12 places pour 100 enfants.

 

Embaucher une aide ou arrêter de travailler ?

Les parents qui ne trouvent pas de places en structures collectives se tournent vers d’autres solutions : l’embauche d’un(e) assistant(e) maternel(le) qui accueille l’enfant à son domicile ; le recrutement d’une aide familiale qui se déplace chaque jour au domicile des parents pour garder l’enfant, cette solution pouvant être une garde partagée avec une autre famille. Ultime alternative : arrêter temporairement de travailler, grâce à une aide de la Caisse d’allocations familiales (CAF).

 

Un choix souvent contraint

Malgré la diversité des modes d’accueil proposés, ainsi que les efforts de création de places supplémentaires et les aides des CAF pour alléger le coût de la garde, les parents franciliens n’ont souvent pas de réel choix ! L’étude de l’IAU met en valeur cinq groupes territoriaux très contrastés suivant le niveau de revenus des parents et l’offre existante. Ainsi les ménages aisés de certaines villes des Yvelines n’auront aucun mal à assumer l’embauche d’une garde à domicile (15 %), tandis qu’en grande couronne, les familles se tournent à 17 % vers la suspension de l’activité professionnelle.

 

Que faire ?

Pour que le mode de garde de leurs petits devienne un vrai choix pour les parents franciliens, il sera nécessaire, d’une part, de mieux informer les familles sur les solutions existantes, leur coût et les aides proposées, et d’autre part de continuer le développement d’une offre diversifiée, notamment dans les zones les défavorisées actuellement. Dans ce sens, la Région poursuit son aide à la création, la rénovation et l’équipement des crèches ou haltes-garderies. En 2008, 755 places en structures collectives ont vu le jour avec l’aide de la Région et 285 ont bénéficié de l’aide régionale dans le cadre d’une rénovation des locaux. Au total, près de 4,9 millions d’euros ont été investis pour ces 1.040 berceaux.

 

Publié dans Région

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